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CilExpression

20 décembre 2012

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16 mai 2012

Pierrick Pedron

16 mai 2012

Secret Sophiste

Merci ;-) à Lucien Jerphagnon

[...]

"A part quelques spécialistes, qui connaissait les sophistes il y a seulement quarante ans ?

Le mot n'a déjà pas si bonne réputation: il sent la poudre aux yeux, l'intellectuel ergoteur au discours aussi séduisant que spécieux, qui veut vous payer de mots."

[...]

 "Cette héridité chargée s'explique, en fait, par un concours de circonstances: le plus clair de leurs oeuvres s'étant perdu au cours des âges, on ne connut plus guère les sophistes que par leurs adversaires du moment."

[...]

" Les sophistes faisaient table rase de tout ce qui,  jusque-là, tenait lieu d'absolu ( mythes, traditions, secrets supposés de l'univers révélé par les maîtres de vérité du passé), et bénéficiaient d'un préjugé favorable: là où les philosophes prêchaient la vérité, ils prônaient l'efficacité, sans cacher leur autosatisfaction. "

  Lucien Jerphagnon,Connais-toi toi-même et fais ce que tu aimes,2012 Albin Michel.

 

connais-toi-toi-meme-et-fais-ce-qu-il-te-plait-lucien-jerphagnon

  Pour ma part, le sophiste séduit , lui résister serait que tentation remise ...L'ombre sur le mythe ou sur les secrets révélés n'est qu'une affaire de révolution astronomique... Le sophiste et sa belle déroute, suivront tôt ou tard  le champ de la philosophia perennis...

1 mai 2011

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère

Alexis-Félix Arvers, poète et dramaturge français (1806-1850).

 

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;

À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.

 Sonnet extrait du recueil Mes heures perdues qui annonce dans sa préface :

(L'auteur s'adresse à son livre)

 

L'heure ne saurait donc être plus mal choisie

Pour risquer au grand jour ta jeune poésie

Et déjà je te vois, isolé, pauvre et nu,

Végéter dans la foule et mourir inconnu.

Je sens que ce siècle, en son indifférence,

A mon ambition doit laisser d'espérance,

Et j'ai su prudemment, dans mes prévisions,

Rabattre ce qu'il faut de mes prétentions.

Je sais ce que je vaux, et je me rends justice ;

Aussi je n'attends pas que ton nom retentisse

Ni que dès ton début, à tes accens vainqueurs,

Un écho se réveille au fond de tous les cœurs ;

Je n'ai point espéré qu'un boisseau de semence

Produirait dans l'année une récolte immense,

J'ai mis mes vœux moins haut : pourvu que le bon grain

Puisse de temps en temps trouver le bon terrain ;

Pourvu qu'avec amour ma parole arrosée

Germe dans l'angle obscur de quelqu'humbre croisée,

C'est là ton mon espoir, c'est le plus beau loyer

Dont ma peine et mes soins se puissent voir payer.

 

21 avril 2011

La Més-ange bleue

Découvrez la playlist Murat avec Jean-Louis Murat
 
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2 avril 2011

Le langage est un mensonge

 OSHO

La pleine lune est là, et ce poète assis à côté de ce bol d’eau regarde son reflet. Chercher la vérité dans des Ecritures, dans des philosophies, c’est regarder le reflet. Demander à quelqu’un d’autre comment vous devez vivre votre vie, c’est rechercher de mauvais conseils, car cette personne ne pourra parler que de sa propre vie. Et deux vies ne sont jamais les mêmes. Ce qu’elle pourra vous dire, vous transmettre concernera sa propre vie- si tant est qu’elle ait vécu. Peut -être aura-t-elle demandé à quelqu’un d’autre, qu’elle aura suivi ou imité. Il s’agira alors du reflet d’un reflet. Les siècles passent et les gens continuent de refléter le reflet du reflet du reflet – et dans le ciel, la vraie lune est toujours là à vous attendre. C’est votre lune, c’est votre ciel, regardez ! Soyez directs. Pourquoi emprunter mes yeux ou ceux de quelqu’un d’autre ? On vous a donné des yeux pour voir, des yeux magnifiques, et pour voir directement. Pourquoi emprunter la compréhension de quelqu’un d’autre ? Souvenez-vous : pour moi c’est peut –être une compréhension, mais pour vous au moment où vous l’empruntez, cela devient un savoir – plus que compréhension. C’est simplement verbal, linguistique. Et le langage est un mensonge.

Quand vous aimez une femme, vous ne vous souciez pas de ce que les autres ont dit de l’amour, ce serait une interférence. Vous aimez une femme, l’amour est là, oubliez tout ce que vous avez appris sur l’amour.

1 avril 2011

Qu'est-ce qu'une idée ?

                                                        VOLTAIRE - Dictionnaire philosophique.

C'est une image qui se peint dans mon cerveau.

 Toutes vos pensées sont donc des images?

   Assurément; car les idées les plus abstraites ne sont que les filles de tous les objets que j'ai aperçus. Je ne prononce le mot d'être en général que parce que j'ai connu des êtres en particuliers. Je ne prononce le nom d'infini que parce que j'ai vu des bornes, et que je recule ces bornes dans mon entendement autant que je le puis; je n'ai d'idées que parce que j'ai des images dans la tête.

   Et quel est le peintre qui fait ce tableau?

   Ce n'est pas moi, je ne suis pas assez bon dessinateur; c'est celui qui m'a fait, qui fait mes idées.

   Vous seriez donc de l'avis de Malebranche, qui disait que nous voyons tout en Dieu?

   Je suis bien sûr au moins que, si nous ne voyons pas les choses en Dieu même, nous les voyons par son action toute-puissante.

  Et comment cette action se fait-elle?

  Je vous ai dit cent fois dans nos entretiens que je n'en savais pas un mot, et que Dieu n'a dit son secret à personne. J'ignore ce qui fait battre mon cœur, courir mon sang dans mes veines; j'ignore le principe de tous mes mouvements; et vous voulez que je vous dise comment je sens et comment je pense! Cela n'est pas juste.

  Mais vous savez au moins si votre faculté d'avoir des idées est jointe à l'étendue?

  Pas un mot. Il est bien vrai que Tatien, dans son discours aux Grecs, dit que l'âme est composée manifestement d'un corps. Irénée, dans son chapitre 62 du second livre, dit que le Seigneur a enseigné que nos âmes gardent la figure de notre corps pour en conserver la mémoire. Tertullien assure, dans son second l'ivre de l'Âme qu'elle est un corps. Arnobe, Lactante, Hilaire Grégoire de Nysse, Ambroise n'ont point une autre opinion. On prétend que d'autres Pères de l'Eglise assurent que l'âme est sans aucune étendue et qu'en cela ils sont de l'avis de Platon; ce qui est douteux. Pour moi, je n'ose être d'aucun avis, je ne vois qu'incompréhensibilité dans l'un et dans l'autre système, et après y avoir rêvé toute ma vie, je suis aussi avancé que le premier jour.

  Ce n'était donc pas la peine d'y penser.

  Il est vrai; celui qui jouit en sait plus que celui qui réfléchit, ou du moins il sait mieux, il est plus heureux; mais que voulez-vous? il n'a pas dépendu de moi ni de recevoir ni de rejeter dans ma cervelle toutes les idées qui sont venues y combattre les unes contre les autres, et qui ont pris mes cellules médullaires pour leur champ de bataille.

  Quand elles se sont bien battues, je n'ai recueilli de leurs dépouilles que l'incertitude.

  Il est bien triste d'avoir tant d'idées, et de ne savoir pas au juste la nature des idées.

  Je l'avoue, mais il est bien plus triste et beaucoup plus sot de croire savoir ce qu'on ne sait pas.

27 mars 2011

La physique moderne

D'après Philippe Annaba

« La physique moderne nous a révélé que le rythme et le mouvement sont des propriétés essentielles de la matière ; que toute matière, que ce soit sur Terre ou dans l’Espace, participe à une continuelle danse cosmique. [Or les mystiques orientaux] ont employé l’image de la danse pour traduire leur intuition de la nature […] Alexandra David Neel dans Voyage au Tibet, rapporte sa rencontre avec un lama qui se présenta lui-même comme un « maître du son » et lui donna le résumé suivant de sa conception de la matière 

"Toutes choses sont des agrégats d’atomes qui dansent  et qui par leurs mouvements émettent des sons. Lorsque le rythme de la danse varie, le son produit change également. Chaque atome chante perpétuellement sa chanson, et le son, à chaque instant, crée des formes lourdes ou subtiles."

La similitude de cette vision et de la physique moderne devient particulièrement remarquable lorsque nous nous rappelons que le son est une onde possédant une certaine fréquence qui change lorsque le son varie, et que les particules, l’équivalent moderne du vieux concept d’atomes, sont aussi des ondes aux fréquences proportionnelles à leur énergie. Selon la théorie des champs, chaque particule en effet « chante perpétuellement sa chanson », produisant des systèmes rythmiques d’énergie (les particules virtuelles) sous des « formes lourdes ou subtiles ». La métaphore de la danse cosmique a trouvé son expression la plus profonde et la plus belle dans l’hindouisme, avec la danse  du dieu Shiva. Selon la croyance hindoue, toute vie participe d’un immense processus rythmique de création et de destruction, de mort et de renaissance, et la danse de Shiva symbolise ce rythme éternel vie/mort qui se prolonge en des cycles infinis. » Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, page 246.

nataraj

    Notre corps nous apparaît solide, alors qu’il n'est qu’une superposition de milliards de milliards d’ondes.

12 mars 2011

Il faut trouver les réponses seul

"Mais si le Diable parle parfois , Dieu se tait, toujours . Il faut trouver les réponses seul ." René Barjavel

4 mars 2011

Marc aurait dit ...

IV

 

Ne consume pas le peu qui te reste de vie en des pensées qui ne concernent que les autres, à moins que ce que tu fais ne se rapporte à l'intérêt commun ; car alors tu manques à un autre devoir, quand tu penses, par exemple, à ce que fait telle personne et aux motifs qu'elle peut avoir ; quand tu penses à ce qu'elle dit, à ce qu'elle médite, ou à ce qu'elle entreprend, et que tu te laisses aller à tant d'autres détails qui te détournent de cultiver le principe directeur que tu portes en toi. Ainsi donc, tu dois éviter, dans l'enchaînement successif de tes pensées, tout ce qui est désordonné, tout ce qui est sans but, à plus forte raison encore tout ce qui est inutile et immoral. L'habitude qu'il faut prendre, c'est de ne penser jamais qu'à des choses telles que si l'on te demandait tout à coup : «A quoi penses-tu ?», tu pusses immédiatement répondre en toute franchise : «Voici à quoi je pense». Il faut qu'on voie à l'instant même, sans l'ombre d'un doute, que tous tes sentiments sont droits et bienveillants, comme il convient à un être destiné à vivre en société, qui ne songe point aux plaisirs et aux illusions de la jouissance, à quelque rivalité, à quelque vengeance, à quelque soupçon ; en un mot, qui ne songe à aucune de ces pensées dont on rougirait de faire l'aveu, s'il fallait convenir qu'on les a dans le coeur. Quand l'homme a pratiqué cette règle, sans rien négliger désormais pour compter entre tout ce qu'il y a de mieux au monde, il devient, on peut dire, le ministre et l'agent des Dieux, en s'appuyant sur le principe inébranlable qu'il porte au dedans de lui, et qui met l'homme à l'abri des souillures de la volupté, qui le rend invulnérable à toute souffrance, insensible à tout outrage, inaccessible à toute perversité, qui en fait l'athlète de la plus noble des luttes, de la lutte où l'on est vainqueur de toute passion, qui trempe l'homme profondément dans la justice, qui le dispose à aimer de toutes les forces de son âme tout ce qui lui arrive et lui échoit en partage, à ne s'occuper que bien rarement, et jamais sans une nécessité pressante d'intérêt commun, de ce que dit un autre, de ce qu'il fait et de ce qu'il pense. Les seules affaires, en effet, dont il s'occupe, ce sont les siennes ; il réfléchit perpétuellement à la part qui lui a été faite dans le vaste écheveau de l'univers, y trouvant des choses excellentes, et croyant d'une foi absolue que celles qu'il ne connaît pas doivent être non moins bonnes ; car la part dévolue à chacun de nous, si elle est enveloppée dans l'ensemble des choses, en enveloppe aussi un bien grand nombre. Puis, il se souvient que, si tous les êtres doués de raison ne forment qu'une seule famille, et s'il est conforme à la vraie nature de l'homme d'aimer tous les hommes en général, il ne faut pas, quant au jugement qui est à porter sur les choses, tenir compte de celui de tous les hommes sans exception ; mais il faut regarder uniquement à l'opinion de ceux qui savent vivre conformément à la nature. Pour tous ceux qui ne vivent point de cette manière-là, on n'a qu'à voir ce qu'ils sont dans leur intérieur ou hors de chez eux, ce qu'ils sont le jour et la nuit, et ce que sont les sociétés dégradées qu'ils fréquentent. On n'a donc pas à faire le moindre état de la louange de pareilles gens, qui ne savent pas même se plaire à leurs propres yeux.

Marc-Aurèle  Pensées pour moi-même.

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